Qu'on partage ou non ses positions, on doit reconnaître que Rémi Brissiaud est en France un des acteurs les plus importants de la pédagogie du calcul à l'école élémentaire.
Fondamentalement, Rémi Brissiaud se présente explicitement comme "un héritier des réformes de 70", réformes qui, en terme de contenu disciplinaire, sont essentiellement
- en premier lieu la réforme dite des "maths modernes"
- et ensuite la fausse critique, nommée activiste par Rudolf Bkouche , qui en est faite. Cette seconde phase des années 70, qui correspond à la naissance de la nouvelle didactique des mathématiques, agit exactement à contrepied de ce qui aurait dû être une critique positive :  elle supprime les aspects qui auraient pu, enseignés au bon niveau, être positifs pour en garder des pans essentiels des pires aspects. 

Et Rémi Brissiaud  fait ce qu'il dit car, d'abord membre de la première équipe Ermel qui représente bien la fausse critique des maths modernes, il se comporte en général effectivement "en tant qu'héritier des réformes de 70".

Or, à mon sens, cet ensemble de positions est au minimum un obstacle à la compréhension  de la gravité  de la crise de l'enseignement du calcul et des mathématiques depuis 50 ans et traduit donc a fortiori l'impossibilité de refonder réellement l'école sur de telles bases.

Les affirmations des lignes précédentes peuvent paraitre étranges ou non conformes à l'histoire, au moins telle qu'elle est présentée par le mainstream des réformateurs permanents depuis les années 70 - et en particulier par l'APMEP - [ A suivre]

Vous trouverez donc sur cet ensemble de pages